Dernière édition par Brise le Ven 15 Juil - 9:05, édité 19 fois (Raison : Ajout de chansons)
Brise Maitresse des lieux
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Sujet: Re: Médiéval : Chansons et parler Mer 10 Fév - 20:09
La Princesse Et Le Troubadour
Elle vivait dans un château du Moyen-Âge Entouré par les créneaux et la forêt Les princes la demandaient en mariage Un pauvre garçon chantait à ses côtés.
Et la princesse le regardait Et la princesse rêvait Elle était belle comme le jour Mais bien trop belle pour un troubadour.
Je ne dirai pas la fin elle est trop triste Les princesses on le sait bien sont pour les rois Elle devint une reine au regard triste Pleura pendant trois semaines et l'oublia.
C' est une histoire d'il y a longtemps C'est mon histoire pourtant Elle était belle comme le jour Mais bien trop belle pour un troubadour. (bis)
Dernière édition par Brise le Sam 29 Nov - 13:00, édité 5 fois
Brise Maitresse des lieux
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Sujet: Re: Médiéval : Chansons et parler Mer 10 Fév - 22:50
Que la barbe m'en fume !
C'est dans 10 ans, Je chante et je ris Je bois un coup, Je me divertis (bis)
Le lendemain je jure ! Que la barbe m'en fume !
J'aimerais mieux l'argent dans ma poche, Et n'avoir jamais fait la bamboche (bis)
C'est dans 9 ans...
Trop penser
Refrain : Trop penser me font amours dormir ne puis Si je ne vois mes amours toutes les nuits (bis)
Trop penser me font amours dormir ne puis Si je ne vois mes amours toutes les nuits (Refrain)
Comment parlerai-je à vous petit cœur doux Vous y parlerez assez mon ami doux (Refrain)
Vous viendrez à la fenêtre à la minuit Quand mon père dormira j'ouvrirai l'huis (Refrain)
Le galant n'oublia pas ce qu'on lui dit De venir à la fenêtre à la minuit (Refrain)
La fille ne dormait pas tantôt l'ouit Toute nue en sa chemise elle lui ouvrit (Refrain)
Aimons-nous accolons-nous mon ami gent Comme font vrais amoureux secrètement (Refrain)
Mon ami la nuit s'en va et le jour vient Départir de nos amours il nous convient (Refrain)
Dernière édition par Brise le Sam 9 Sep - 22:47, édité 15 fois (Raison : remplacement du lien mort à la chanson)
Brise Maitresse des lieux
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Sujet: Re: Médiéval : Chansons et parler Mer 10 Fév - 23:46
Le roi Renaud
Traditionnel - Orléanais (Blésois) Il existe une soixantaine de version de cette chanson. On retrouve trace de ce thème dès le XIIème siècle.
Le roi Renaud de guerre vint tenant ses tripes dans ses mains. Sa mère était sur le créneau qui vit venir son fils Renaud.
- Renaud, Renaud, réjouis-toi ! Ta femme est accouchée d'un roi ! - Ni de ma femme ni de mon fils je ne saurais me réjouir.
Allez ma mère, partez devant, faites-moi faire un beau lit blanc. Guère de temps n'y resterai : à la minuit trépasserai.
Mais faites-le moi faire ici-bas que l'accouchée n'l'entende pas. Et quand ce vint sur la minuit, le roi Renaud rendit l'esprit..
Il ne fut pas le matin jour que les valets pleuraient tous. Il ne fut temps de déjeuner que les servantes ont pleuré.
- Mais dites-moi, mère, m'amie, que pleurent nos valets ici ? - Ma fille, en baignant nos chevaux ont laissé noyer le plus beau.
- Mais pourquoi, mère m'amie, pour un cheval pleurer ainsi ? Quand Renaud reviendra, plus beau cheval ramènera.
Et dites-moi, mère m'amie, que pleurent nos servantes ici ? - Ma fille , en lavant nos linceuls ont laissé aller le plus neuf.
Mais pourquoi, mère m'amie, pour un linceul pleurer ainsi ? Quand Renaud reviendra, plus beau linceul on brodera.
Ah dites-moi, mère m'amie, Qu'est-ce que j'entends cogner ici ? -Ma fille ce sont les charpentiers Qui raccommodent le plancher.
Ah dites-moi, mère m'amie Qu'est-ce que j'entends sonner ici ? Ma fille, c'est la procession Qui sort pour les rogations
Mais, dites-moi, mère m'amie, que chantent les prêtres ici ? - Ma fille c'est la procession qui fait le tour de la maison.
Or, quand ce fut pour relever, à la messe elle voulut aller, et quand arriva le midi, elle voulut mettre ses habits.
- Mais dites-moi, mère m'amie, quel habit prendrai-je aujourd'hui ? - Prenez le vert, prenez le gris, prenez le noir pour mieux choisir.
- Mais dites-moi, mère m'amie, qu'est-ce que ce noir-là signifie - Femme qui relève d'enfant, le noir lui est bien plus séant.
Mais quand elle fut parmi les champs, Trois pastoureaux allaient disant : -Voilà la femme de ce seignour Que l'on enterra l'autre jour !
Ah dites-moi, mère m'amie, Que disent ces pastoureaux-ci ? Ils disent d'avancer le pas Ou que la messe n'aura pas.
Quand elle fut dans l'église entrée, un cierge on lui a présenté. Aperçut en s'agenouillant la terre fraîche sous son banc
- Mais dites-moi, mère m'amie, pourquoi la terre est rafraîchie ? - Ma fille, ne puis plus vous le cacher, Renaud est mort et enterré.
Renaud, Renaud, mon réconfort ! Te voilà donc au rang des morts ! Divin Renaud, mon réconfort, Te voilà donc au rang des morts !
Puisque le roi Renaud est mort, voici les clefs de mon trésor. Prenez mes bagues et mes joyaux, prenez bien soin du fils Renaud.
Terre, ouvre-toi, terre fends-toi, que j'aille avec Renaud, mon roi ! Terre s'ouvrit, terre fendit, et ci fut la belle engloutie.
Dernière édition par Brise le Mar 25 Aoû - 19:52, édité 9 fois
Brise Maitresse des lieux
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Sujet: Re: Médiéval : Chansons et parler Jeu 11 Fév - 0:01
J'entends le moulin
Mon père a fait bâtir maison J'entends le moulin taque (bis) L'a fait bâtir à trois pignons Tique, tique, tique, taque.
Refrain: J'entends le moulin Tique, tique, taque J'entends le moulin, taque.
Sont trois charpentiers qui la font, Mais le plus jeun', c'est mon mignon,
Qu'apportes-tu, mon p'tit fripon? C'est un pâté de trois pigeons
Asseyons-nous et le mangeons En s'asseyant, il fit un bond
En s'asseyant, il fit un bond Qui fit trembler mer et poissons
Qui fit trembler mer et poissons, Et les cailloux qui sont au fond
Dernière édition par Brise le Sam 9 Sep - 22:49, édité 6 fois
Brise Maitresse des lieux
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Sujet: Re: Médiéval : Chansons et parler Jeu 11 Fév - 0:17
C'était Anne de Bretagne Ile de France - XVIè siècle
C'était Anne de Bretagne, duchesse en sabots, (bis) Revenant de ses domaines, en sabots mirlitontaine Ah ah ah ! Vivent les sabots de bois !
Entourée de châtelaines, duchesse en sabots, (bis) Voilà qu'aux portes de Rennes, en sabots mirlitontaine Ah ah ah ! Vivent les sabots de bois !
L'on vit trois beaux capitaines, duchesse en sabots,(bis) Offrir à leur Souveraine, en sabots mirlitontaine Ah ah ah ! Vivent les sabots de bois !
Un joli pied de verveine, duchesse en sabots, (bis) S'il fleurit, tu seras reine, en sabots mirlitontaine Ah ah ah ! Vivent les sabots de bois !
Elle a fleuri, la verveine, duchesse en sabots, (bis) Anne de Bretagn'fut reine, en sabots mirlitontaine Ah ah ah ! Vivent les sabots de bois !
Les Bretons sont dans la peine, duchesse en sabots, (bis) Ils n'ont plus de souveraine, en sabots mirlitontaine Ah ah ah ! Vivent les sabots de bois !
Ils n'ont plus de souveraine, duchesse en sabots, (bis) C'était Anne de Bretagne, en sabots mirlitontaine ....Vivent les sabots de bois !
Anne de Bretagne - Une épouse effacée Héritière du duché de Bretagne, elle épouse en premier mariage et par procuration Maximilien Ier, futur empereur romain germanique, avant d'être mariée de force à Charles VIII en 1491. En effet, ce dernier a fait le siège de Rennes, dans l'unique but de s'emparer de la Bretagne. Jusqu'à la mort de Charles VIII, elle n'a aucun rôle politique, doit résider où on l'y oblige et accepter d'être séparée de ses enfants en bas âge.
Une souveraine puissante Devenue veuve en 1498, elle épouse Louis XII, qui a succédé à son époux à la tête du royaume. Pendant qu'il fait annuler son précédent mariage pour pouvoir l'épouser, elle rentre en Bretagne administrer son duché, où elle impose à la fois un gouvernement et une armée. Elle devient alors l'héroïne d'un peuple. Pendant son mariage, elle domine radicalement son époux. Reine douairière, duchesse souveraine, elle dirige le royaume pendant l'absence de son mari, parti guerroyer en Italie. Elle meurt à 35 ans, alors que le pays, en pleine débâcle italienne, est attaqué de toute part.
Dernière édition par Brise le Sam 29 Nov - 13:18, édité 6 fois
Brise Maitresse des lieux
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Sujet: Re: Médiéval : Chansons et parler Jeu 11 Fév - 1:05
Auprès de ma blonde
Chanson de marche très ancienne, qui rythmait déjà les déplacements des soldats français durant la guerre de Trente ans (vers 1635)
Dans les jardins d'mon père Les lilas sont fleuris ; (bis)
Tous les oiseaux du monde Vienn'nt y faire leurs nids.
Refrain :
Auprès de ma blonde Qu'il fait bon, fait bon, fait bon, Auprès de ma blonde Qu'il fait bon dormir.
Tous les oiseaux du monde Vienn'nt y faire leurs nids ; (bis)
La caill', la tourterelle Et la joli' perdrix.
(Refrain)
La caill', la tourterelle Et la joli' perdrix. (bis)
Et ma jolie colombe, Qui chante jour et nuit.
(Refrain)
Et ma jolie colombe, Qui chante jour et nuit. (bis)
Elle chante pour les filles Qui n'ont pas de mari
(Refrain)
Elle chante pour les filles Qui n'ont pas de mari (bis)
Pour moi ne chante guère Car j'en ai un joli
(Refrain)
Pour moi ne chante guère Car j'en ai un joli (bis)
« Dites-nous donc la belle « Où est votre mari ?
(Refrain)
« Dites-nous donc la belle « Où est votre mari ? (bis)
Il est dans la Hollande Les Hollandais l'ont pris
(Refrain)
Il est dans la Hollande Les Hollandais l'ont pris (bis)
Que donneriez-vous belle Pour avoir votre ami ?
(Refrain)
Que donneriez-vous belle Pour avoir votre ami ? (bis)
Je donnerai Versailles Paris et Saint-Denis
(Refrain)
Je donnerai Versailles Paris et Saint-Denis (bis)
Les tours de Notre-Dame, Et l'clocher d'mon pays
(Refrain)
Les tours de Notre-Dame, Et l'clocher d'mon pays (bis)
Et ma blanche colombe Pour avoir mon mari.
(Refrain)
Dernière édition par Brise le Sam 29 Nov - 13:21, édité 8 fois
Brise Maitresse des lieux
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Sujet: Seigneurs, sachiez : qui or ne s’en ira Jeu 11 Fév - 2:26
Seigneurs, sachiez : qui or ne s’en ira… (chanson de croisade)
Thibaud IV, comte de Champagne et de Brie, roi de Navarre, eut deux surnoms : Thibaud le Posthume et Thibaud le Chansonnier.
Le Posthume car il est né après la mort de son père Thibaud III. Le Chansonnier car il fut l’un des grands poètes et trouvères de son temps. Peu de temps avant de partir en croisade en Terre Sainte, il compose cette chanson que l’on peut dater de 1238
Seigneurs, sachiez : qui or ne s’en ira En cette terre où Dieu fut mort et vif Et qui la croix d’Outremer ne prendra, A grand peine ira en Paradis. Qui a en soit pitié ou souvenance Au haut Seigneur doit quérir sa vengeance Et délivrer sa terre et son pays.
Tous les mauvais demeureront deça, Qui n’aiment Dieu, bien ni honneur ni prix; Et chacun dit: “Ma femme, que fera? Ne laisserai à nul prix mes amis.” Ceux-ci ont chu en trop folle attendance, Qu’il n’est ami fors Celui, sans doutance Or s’en iront ces vaillants bacheliers Qui aiment Dieu et l’honneur de ce monde, Et les morveux, les cendreux resteront; Aveugle est, de ce je ne doute mie, Qui secours ne fait à Dieu dans sa vie Et pour si peu perd la gloire du monde.
Dieu se laissa pour nous en croix peiner Et nous dira un jour où tous viendront: “Vous qui ma croix m’aidâtes à porter, Vous en irez là où mes anges sont; Là me verrez et ma mère Marie Et vous par qui je n’eus onques aide Descendrez tous en Enfer le profond.”
Chacun cuide demeurer tout joyeux Et que jamais ne doive mal avoir; Ainsi les tiennent ennemi et péché Car ils n’ont sens, hardiesse ni pouvoir. Beau sire Dieu, ôtez leur tell’ pensée Et puis nous mettez en votre contrée Si saintement que nous vous puissions voir!
Douce dame, reine couronnée, Priez pour nous, Vierge bienheureuse! Et après nul mal ne nous peut échoir.
Dernière édition par Brise le Jeu 4 Mar - 16:43, édité 1 fois
Brise Maitresse des lieux
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Sujet: Re: Médiéval : Chansons et parler Jeu 11 Fév - 2:51
Douce jolie dame
Douce dame jolie, Pour dieu ne pensés mie Que nulle ait signorie Seur moy fors vous seulement.
Qu'adès sans tricherie Chierie Vous ay et humblement Tous les jours de ma vie Servie Sans villain pensement. Helas! et je mendie D'esperance et d'aïe; Dont ma joie est fenie, Se pité ne vous en prent.
Douce dame jolie...
Mais vo douce maistrie Maistrie Mon cuer si durement Qu'elle le contralie Et lie En amour tellement Qu'il n'a de riens envie Fors d'estre en vo baillie; Et se ne li ottrie Vos cuers nul aligement.
Douce dame jolie...
Et quant ma maladie Garie Ne sera nullement Sans vous, douce anemie, Qui lie Estes de mon tourment, A jointes mains deprie Vo cuer, puis qu'il m'oublie, Que temprement m'ocie, Car trop langui longuement.
Douce dame jolie...
Dernière édition par Brise le Ven 15 Juil - 9:08, édité 1 fois
Brise Maitresse des lieux
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Sujet: Re: Médiéval : Chansons et parler Dim 14 Mar - 16:19
Le prince d'Orange
La chanson est inspirée de la mort en 1543, René de Nassau, Prince d’Orange, capitaine de l’empereur Charles Quint
C'est le Prince d'Orange Tôt matin s'est levé Est allé voir son page " Va seller mon coursier " Que maudit soit la guerre " Va seller mon coursier "
Est allé voir son page " Va seller mon coursier " Mon beau Prince d'Orange Où voulez-vous aller ? Que maudit soit la guerre Où voulez-vous aller ?
Mon beau Prince d'Orange Où voulez-vous aller ? Je veux aller en France Où le Roi m'a mandé Que maudit soit la guerre Où le Roi m'a mandé
Je veux aller en France Où le Roi m'a mandé Mis la main sur la bride Le pied dans l'étrier Que maudit soit la guerre Le pied dans l'étrier
Mis la main sur la bride Le pied dans l'étrier Je partis sain et sauf Et j'en revins blessé Que maudit soit la guerre Et j'en revins blessé
Je partis sain et sauf Et j'en revins blessé Deux trois coups de lance Qu'un Anglais m'a donnés Que maudit soit la guerre Qu'un Anglais m'a donnés
Deux trois coups de lance Qu'un Anglais m'a donnés J'en ai un à l'épaule Et l'autre à mon côté Que maudit soit la guerre Et l'autre à mon côté
J'en ai un à l'épaule Et l'autre à mon côté Un autre à la mamelle On dit que j'en mourrai Que maudit soit la guerre On dit que j'en mourrai
Un autre à la mamelle On dit que j'en mourrai Le beau Prince d'Orange Est mort et enterré Que maudit soit la guerre Est mort et enterré
Le beau Prince d'Orange Est mort et enterré L'ai vu porté en terre Par quatre cordeliers Que maudit soit la guerre Par quatre cordeliers
Dernière édition par Brise le Mar 25 Aoû - 18:57, édité 3 fois (Raison : changement de vidéo (suite à blocage de la précédente))
Brise Maitresse des lieux
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Sujet: Réveillez-vous belle endormie Sam 3 Juil - 10:55
Réveillez-vous belle endormie
Réveillez-vous, belle endormie, Réveillez-vous car il est jour, Mettez la tête à la fenêtre, Vous entendrez parler d'amour.
La belle a mis le pied à terre Tout doucement s'en est allée d'une main elle ouvre la porte Entrez galant si vous m'aimez
Mais la belle s’est endormie Entre les bras de son amant Et celui-ci qui la regarde En lui voyant ses yeux mourants
Ô que dieu bénisse le père Et la mère qui l’ont nourrie C’est la plus charmante des filles Que jamais mes yeux ont pu voir.
Que les étoiles sont brillantes Et le soleil éclatant Mais les beaux yeux de ma maîtresse En sont encore les plus charmants.
Je ne dors pas lorsque je veille, Toute la nuit je pense à vous, Toute la nuit mon cœur sommeille Ma belle amie marions-nous.
Il faudra le dire à mon père, A ma mère, à tous mes parents, Il faudra le dire à mon père, Savoir s'il en sera content.
Beau paysan, donne-moi ta fille, Donne-la-moi en te priant, Beau paysan, donne-moi ta fille, Tu me rendras le cœur content.
Je ne peux pas te donner ma fille, Elle n'a pas passé quinze ans, Je ne peux pas te donner ma fille, Faites l'amour en attendant.
Dernière édition par Brise le Ven 18 Nov - 11:15, édité 2 fois
Brise Maitresse des lieux
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Sujet: Le grand vent Sam 12 Fév - 10:02
Laïs - Le Grand Vent
Sur la mer il y a un pré Et le grand vent y vente Sur la mer il y a un pré Et le grand vent y vente
Trois demoiselles y vont danser Elles ont mangé mon cœur Elles m'ont mis la tête à l'envers Et m'ont montré toutes les couleurs Du grand vent qui vente
Sur la mer il y a un pré Et le grand vent y vente Sur la mer il y a un pré Et le grand vent y vente
La première est vêtue de blanc J'aurai son coeur je ne veux qu'elle et si je mens C'est qu'elle a mêlé les couleurs Dans le grand vent qui vente
Je danse l'eau et les serments La nuit entre mes mains Les promesses des amants Les regrets du matin Dans le grand vent qui vente
S'il veut les trois il n'aura rien Que le grand vent qui vente
Sur la mer il y a un pré Et le grand vent y vente Sur la mer il y a un pré Et le grand vent y vente
La deuxième est vêtue de bleu J'aurai son coeur Avec les autres si je peux Je mêlerai les couleurs Dans le grand vent qui vente
Je danse la joie et le doute Les perles de rosée Pour les arbres sur les routes Les amitiés Dans le grand vent qui vente
S'il veut les trois il n'aura rien Que le grand vent qui vente
Sur la mer il y a un pré Et le grand vent y vente Sur la mer il y a un pré Et le grand vent y vente
La troisième est vêtue de noir J'aurai son coeur Je n'aurai besoin d'aller voir Aucune autre couleur Dans le grand vent qui vente
Je dansais la cendre et le feu Les lendemains Mon amant est devenu trop vieux Et il s'éteint Dans le grand vent qui vente
S'il veut les trois il n'aura rien Que le grand vent qui vente
Sur la mer il y a un pré Et le grand vent y vente Sur la mer il y a un pré Et le grand vent y vente
Trois demoiselles sont parties Elles ont mangé mon coeur Et n'ont laissé que leurs habits Mais ils ont perdu leurs couleurs Dans le grand vent qui vente
Sur la mer il y a un pré Sur la mer il y a un pré Sur la mer il y a un pré
Dernière édition par Brise le Mar 24 Juil - 22:58, édité 11 fois
Brise Maitresse des lieux
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Sujet: Belle Sam 5 Mar - 11:07
Laïs - Belle
Belle qui tiens ma vie Captivé dans tes yeux Qui m'a l'âme ravie Dans sourir gracieux Viens donc me secourir Ou me faudra mourir Viens donc me secourir Ou me faudra mourir
Pourquoi fuis-tu mignarde Si je suis près de toi Dans tes yeux, je regarde Je me perds dedans moi Car tes perfections changent mes actions Car tes perfections changent mes actions
Approche donc ma belle Approche-toi mon bien. Ne me sois plus rebelle Puisque mon coeur est tien Pour mon mâle apaiser Donne-moi un baiser Pour mon mâle apaiser Donne-moi un baiser
Dernière édition par Brise le Sam 29 Nov - 15:52, édité 5 fois
Brise Maitresse des lieux
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Sujet: Re: Médiéval : Chansons et parler Jeu 7 Avr - 22:14
Chanson à boire
Qui veut chasser une migraine N'a qu'à boire toujours du bon Et maintenir la table pleine De cervelas et de jambon
Refrain : L'eau ne fait rien que pourrir le poumon Goûte, goûte, goûte, goûte compagnon Vide-nous ce verre et nous le remplirons (x 2)
Le vin goûté à ce bon père Qui s'en rendit si bon garçon Nous fait discours sans grammaire Et nous rend savant sans leçon
(refrain)
Loth, buvant dans une taverne De ses filles enfla le sein Montrant qu'un sirop de taverne Passe celui d'un médecin
(refrain)
Buvons donc tous à la bonne heure Pour nous émouvoir le rognon Et que celui d'entre nous meurt Qui dédira son compagnon
(refrain)
Dernière édition par Brise le Sam 4 Nov - 23:21, édité 1 fois (Raison : remplacement du lien mort à la chanson)
Brise Maitresse des lieux
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Comment vouloir qu'une personne chante Quand elle n'a pas son cœur en liberté ? Elle sait chanter ce que l'amour contente Et laissez-moi, et laissez-moi dans mon malheur pleurer. (x2)
Pleurez mes yeux, pleurez mon sort funeste J'ai tout perdu en perdant mon Iris. Cruel destin, prenez ce qu'il me reste Et rendez-moi, et rendez-moi ce que vous m'avez pris. (x2)
Prenez mon cœur et donnez-moi le vôtre, Il est à vous, je ne prétends plus rien. Mais si j'apprends que vous aimez un autre, Tout aussitôt, tout aussitôt, je reprendrai le mien. (x2)
Que me faut-il, belle Iris, pour vous plaire ? Faut-il mon sang ? Il est prêt à couler. Et si mon sang ne peut vous satisfaire Faut-il ma mort, faut-il ma mort, vous n'avez qu'à parler. (x2)
Après la mort, vous pleurerez je jure Vous m'aimerez, ce ne sera plus temps Vous marcherez dessus ma sépulture En regrettant, en regrettant le plus fidèle amant. (x2)
Comment vouloir qu'une personne chante Quand elle n'a pas son cœur en liberté ? Elle sait chanter ce que l'amour contente Et laissez-moi, et laissez-moi dans mon malheur pleurer. (x2)
Dernière édition par Brise le Sam 4 Nov - 23:24, édité 1 fois (Raison : remplacement du lien mort à la chanson)
Brise Maitresse des lieux
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Le premier de novembre, ami faut s'en aller, Faut aller faire la guerre, sans l'avoir demandé, Aux chemins de la guerre, ne pousse pas de blé.
Faut aller faire la guerre à ces maudits anglais, Pour le Roi pour la Reine qui sont dans leurs palais, Aux chemins de la guerre, ne pousse pas de blé.
A la première campagne, me voilà prisonnier, Celui qui me verse à boire, c'est un soldat anglais, Aux chemins de la guerre ne pousse pas de blé.
A la deuxième campagne, un bras j'y ai laissé, Quand j'irai voir ma mie, je pourrai plus l'embrasser, Aux chemins de la guerre ne pousse pas de blé.
A la troisième campagne, mon cap'taine j'ai tué Je l'ai laissé contre un arbre, le quittera plus jamais, Aux chemins de la guerre ne pousse pas de blé.
Petit soldat de France, où donc est ton épée ? Monsieur mon capitaine, il l'a dans son côté, Aux chemins de la guerre, ne pousse pas de blé.
Trois de mes camarades sont venus me chercher, Pas un qui me regarde ou veuille me parler, Aux chemins de la guerre, ne pousse pas de blé.
Que l'on dise à ma mère, que la guerre elle m'a tué, Mais que le Roi de France c'est lui qui l'a gagnée, Aux chemins de la guerre, ne pousse pas de blé.
Aux chemins de la guerre, ne pousse pas de blé. S'il y en a qui moissonnent, ce ne sont pas nos fermiers, S'il y en a qui engrangent, c'est pas dans nos greniers.
Brise Maitresse des lieux
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Sont des hommes de grand courage, Ceux qui partiront avec nous Ils ne craindront point les coups Ni les naufrages ni l’abordage Du péril seront jaloux Tous ceux qui partiront avec nous.
Ce seront de hardis pilotes, Les gars que nous embarquerons. Fins gabiers et francs lurons Je t’escamote toute une flotte Bras solide et coup d’œil prompt Tous les gars que nous embarquerons.
Ils seront de fiers camarades, Ceux qui navigueront à bord, Faisant feu bâbord, tribord, Dans la tornade des canonnades Vainqueurs rentreront au port Tous ceux qui navigueront à bord.
Et des prises de tous tonnages Nous ramènerons avec nous. Et la gloire et les gros sous Feront voyage dans nos sillages. Vent arrière ou vent debout Nous les ramènerons avec nous.
Car c’est le plus vaillant corsaire Qui donna l’ordre du départ. Vite en mer et sans retard, Faisons la guerre à l’Angleterre. Car c’est le fameux Jean Bart Qui nous commandera le départ.
Brise Maitresse des lieux
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Le corsaire le grand coureur est un navire de malheur quand il s'en va en croisière pour aller chasser l'anglais le vent, la mer et la guerre tournent contre le français.
Refrain : Allons les gars gai, gai Allons les gars gaiement.
Il est parti de Lorient avec belle mer et bon vent il cinglait bâbord amure naviguant comme un poisson un grain tombe sur sa mâture v'la le corsaire en ponton. (Refrain)
Il nous fallut remâter et bougrement relinguer tandis que l'ouvrage avance on signale par tribord un navire d'apparence à mantelets de sabords. (Refrain)
C'était un anglais vraiment à double rangée de dents un marchand de mort subite mais le français n'a pas peur au lieu de brasser en fuite nous le rangeons à l'honneur. (Refrain)
Les boulets pleuvent sur nous nous lui rendons coups pour coups pendant que la barbe fume à nos braves matelots dans un gros bouchon de brume il nous échappe aussitôt. (Refrain)
Nos prises au bout de six mois ont pu se monter à trois un navir' plein de patates plus qu'à moitié chaviré un deuxième de savates et le dernier de fumier. (Refrain)
Pour nous refaire des combats nous avions à nos repas des gourganes* et du lard rance du vinaigre au lieu de vin du biscuit pourri d'avance et du camphre le matin. (Refrain)
Pour finir ce triste sort nous venons périr au port dans cette affreuse misère quand chacun s'est vu perdu chacun selon sa manière s'est sauvé comme il a pu. (Refrain)
Le cap'tain et son second s'ont sauvé sur un canon le maître sur la grande ancre le commis dans son bidon ah le sacré vilain cancre le voleur de rations. (Refrain)
Il eut fallu voir le coq et sa cuisine et son croc il s'est mis dans la chaudière comme un vilain pot au feu il s'est mis vent arrière atterrit au feu de dieu. (Refrain)
De notre horrible malheur Seul le calfat est l'auteur en tombant de la grand'hune dessus le gaillard d'avant a r'bondi dans la cambuse a crevé le bâtiment. (Refrain)
Si l'histoire du grand coureur a su vous toucher le cœur ayez donc belles manières et payez-nous largement du vin, du rack, de la bière et nous serons tous contents. (Refrain)
*gourgane : petite fève
Dernière édition par Brise le Lun 1 Déc - 23:59, édité 1 fois (Raison : correction des paroles)
Brise Maitresse des lieux
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Quand j'suis parti de la Rochelle Je suis parti tout en pleurant, en naviguant, ma brunette Je suis parti tout en pleurant, en naviguant.
Oh qu'as-tu donc beau camarade ? Oh qu'as-tu donc à pleurer tant, en naviguant, ma brunette Oh qu'as-tu donc à pleurer tant en navigant ?
Regrettes-tu ton père ta mère ? Ou bien quelqu'un de tes parents, en naviguant, ma brunette Ou bien quelqu'un de tes parents, en naviguant
Je ne regrette qu'une jeune fille Agée de quinze à dix-huit ans, en naviguant, ma brunette Agée de quinze à dix-huit ans, en naviguant
Si un jour je reviens en France Je l'aimerais tout en passant, en naviguant, ma brunette Je l'aimerais tout en passant, en naviguant
Je lui donnerai du vin à boire Dans un beau verre de cristal blanc, naviguant, ma brunette Dans un beau verre de cristal blanc, en naviguant
Je lui dirai buvez la belle A la santé de vos amants, en naviguant, ma brunette A la santé de vos amants, en naviguant
Brise Maitresse des lieux
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Sujet: Re: Médiéval : Chansons et parler Mar 2 Déc - 6:40
Landry
A Landry petit village, y’a des filles à marier (bis) Y’a des filles à marier dans la misère Qui voudraient s'y marier mais comment faire ?
Oh ma mère, ma bonne mère mes beaux jours s’en vont courant (bis) Mes beaux jours s’en vont courant c’est bien dommage Sans avoir aucun amant dans le village.
Oh ma fille prends patience, les amants ne manquent pas (bis) Les amants ne manquent pas dans le village Ils viendront te demander en mariage.
Oh ma mère, ma bonne mère par quel chemin passeront-ils ? (bis) Les chemins sont si étroits et si rebelles Qu’ils se casseront le nez et la cervelle.
Les filles se sont rassemblées à la ville elles sont allées (bis) Elles ont acheté des rubans et des dentelles Aussi des mouchoirs à la mode nouvelle.
A Landry petit village, y’a des filles à marier (bis) Y’a des filles à marier dans la misère Qui voudraient s'y marier mais comment faire ?
Brise Maitresse des lieux
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Sujet: Re: Médiéval : Chansons et parler Mer 3 Déc - 21:09
Le Vent du Nord – Elise
Le soir que ma charmante Élise Partie pour aller à confesse, Elle trouva son amant, Louis, Déguisé sous l’habit d’un prêtre. Il se déguise en capucin Confesse la belle avec dessein.
“Mon père, m’y voilà devant vous, Le cœur rempli de repentance, Me prosterner à vos genoux Et vous demander pénitence De tous les péchés que j’ai faits Pardonnez-les moi, s’il vous plaît.”
“Mon père, cent fois j’ai mal parlé, Cent fois j’ai fait la paresseuse. En vérité j’ai consenti À dire des paroles oiseuses. J’ai mal parlé de mon prochain, J’ai fait du mal avec dessein.”
“Ma fille, tout cela n’est pas bien De vous laisser aller aux vices. Il vaudrait mieux pour le grand bien De se défaire de ces malices. Contrôlez-vous de mal parler. Achevez de vous confesser.”
“Mon père, je pense que c’est tout Selon mes fautes ordinaires Si c’n’était un jeune cavalier. Grand Dieu, que j’en suis amoureuse! Je l’aime beaucoup, c’est mon malheur C’est lui qui touchera mon cœur.”
“Ma fille, cela n’est pas bien De s’y laisser à tant de vices. Si vous l’aimez ainsi eh bien, La chose n’est pas difficile. La belle me reconnaissez-vous M’y voulez-vous pour votre époux?”
“Hélas!” la belle s’est écriée, “C’est donc Louis qui me confesse ! Mais par bonheur j’ai par adresse Caché un péché à confesse. Car si j’avais tout déclaré, Celui-là aurait tout gâché!”
“Eh bien, la belle, j’ai grand regret D’avoir avancé ces paroles. Si j’n’avais point si tôt parlé, J’aurais connu toutes vos babioles, J’aurais connu pour le présent Tous vos péchés assurément!”
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Brise Maitresse des lieux
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Sujet: Re: Médiéval : Chansons et parler Mer 3 Déc - 21:51
Dans les prisons de Nantes
Dans les prisons de Nantes Y'avait un prisonnier.
Personne ne vint le "vouere" Que la fille du geôlier. Un jour il lui demande : Que dit-on de "moué"?
On dit de vous en ville Que vous serez pendu. Mais s'il faut qu'on me pende Déliez-moi les pieds.
La fille était jeunette Les pieds lui a déliés. Le prisonnier alerte Dans la Loire s'est jeté.
Dès qu'il fut sur les rives, Il se mit à chanter : Je chante pour les belles Surtout celle du geôlier.
Si je reviens à Nantes Oui, je l'épouserai. Dans les prisons de Nantes. Y'avait un prisonnier.
Brise Maitresse des lieux
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Sujet: Re: Médiéval : Chansons et parler Mer 3 Déc - 22:33
Le dragon de Chimay
Barbe Pelot dit la sorcière fût torturée au fond du cachot. Elle envoya de son bûcher, un dernier sort sur les gens du château. Ainsi l’promis de la princesse, preux chevalier si tendre et aimant Sous la grand’ dalle d’la cathédrale soudainement fut emmuré vivant.
Refrain : Au cœur du ventre de l’antre l’homme cria du fond des cryptes Pour que les pierres le libèrent et nous racontent le temps des mythes.
Le temps passa le sort aussi, l’homme était transformé en bête Emprisonné dessous la ville, un feu brûlait tout au fond de son être Jusqu’aux passages du souterrain, toutes gargouilles vomissaient de l’eau Abreuvant ainsi l’animal, qui chaque jour était de plus en plus gros. (Refrain)
Quand du clocher les carillons sonnèrent treize coups du même temps Réveillant gisants et dragon, dansaient les carillonneurs du grand Satan. La terre bougea fendant la pierre, laissant entrer espoir et lumière. Alors la bête brisa ses chaînes, se libérant enfin de son enfer. (Refrain)
Et la princesse triste et dolente, sur la grand’ tour du château d’Chimay Gardait son cœur pour un crapaud, mais un dragon volant s’est présenté. La bête surgit cherchant l’aimée de sa prison s’était extirpée. Le sort et lui s’sont envolés, les amoureux ils se sont embrasés. (Refrain)
Dernière édition par Brise le Mar 9 Déc - 2:42, édité 1 fois
Brise Maitresse des lieux
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