Le forgeron
par Brise Dellarosa et Hermance de Ginestel
| Le forgeron produit :
| Nom | Nb jours | Qté | | | | | | Min | Max | 23 écus* | | Couteaux | 1 | 3 | 1 | 1 | | | | 10.00 | 30.95 | 15.67 | | Seaux cerclés | 1 | 3 | 1 | 1 | 3 | | | 30.00 | 85.95 | 50.67 | | Casque | 3 | 1 | 2 | 4 | | | 2 | 130.00 | 190.95 | 155.00 | | Epée | 7 | 1 | 2 | 6 | | | | 140.00 | 240.95 | 202.00 | | Hache | 5 | 1 | 1 | 4 | | 1 | | 140.00 | 240.95 | 163.00 | | Kg de fer brut | 1 | 1 | 1 | 2 | | | | 40.00 | 80.95 | 51.00 |
|
* 23 écus : Calcul avec un salaire de 23 écus pour le forgeron, le bois à 4 écus, le kilo de minerai de fer à 20.
Le casque est purement esthétique (aucun bonus à la défense)
-
1 casque en 3 jours de travail :
J1 et J2 : production de
2 kg de fer brut J3 :
1 casque avec
2 kg de fer brut +
2 peaux.
- 1 épée en 6 jours de travail : J1 et J2 : production de 2 kg de fer brut J3 : 1 lame épée non forgée avec 1 kg de fer brut + 1 bois J4 : 1 lame épée avec 1 lame épée non forgée + 1 bois J5 : 1 épée non aiguisée avec 1 lame épée + 1 fer brut J6 : 1 épée avec 1 épée non aiguisée. | - 1 hache en 5 jours de travail : J1 : production d'1 kg de fer brut J2 : 1 lame hache non forgée avec 1 kg de fer brut + 1 bois J3 : 1 lame hache avec 1 lame hache non forgée + 1 bois J4 : 1 hache non aiguisée avec 1 lame hache + 1 manche J5 : 1 hache avec 1 hache non aiguisée. |
Les fournisseurs- Pour les kilos de minerai de fer
: La province grâce à l'exploitation des
mines de fer.
- Pour le bois
: Les
bûcherons des villes forestières.
- Pour les seaux non-cerclés
: Les
charpentiers.
Les acheteurs- Pour les couteaux
: Les éleveurs de
chèvres,
cochons,
moutons,
vaches, brebis.
- Pour les seaux
: Les éleveurs de
chèvres,
vaches, brebis.
- Pour les épées
, boucliers
et casques
: les combattants (gardes, soldats, mercenaires...)
- Pour les haches
: les mairies ayant une
forêt, les bûcherons indépendants, des combattants.
Le forgeron du Moyen-Age
Sources : L'atelier et son outillage - Reportage sur le château fort de Guédelon
| Le forgeron occupe, au Moyen Âge, un rôle de tout premier plan. Il réalise tous les outils nécessaires à l'agriculture (socs de charrues, lames d'outils...), mais aussi les clous, ferrures de portes, fers à cheval. Il a également en charge la création de l'attirail des soldats : casques, épées, armures... On désigne donc par forge le travail du métal à chaud, grâce à un marteau et d'une enclume.
Le métier de forgeron a alors atteint un très haut niveau de perfectionnement. Plusieurs métaux étaient utilisés, dont notamment le fer et l'acier.
Les forgerons officiaient généralement dans les villages, contrairement à la plupart des autres corps de métiers (tisserands, meuniers...) qui œuvraient principalement à l'extérieur des villages. |
Le métier de forgeron se décline en différentes spécialités : maréchal ferrant, serrurier, faiseur de cercles, faiseur de charrue, maréchal, chaudronnier, maréchal des forges...
La forge
Bibliographie, sites de référence : • A. Montagne, Le Chaudronnier. Paris : Eyrolles, 1948 • C.A. Reyneri di Lagnasco, Le Fer Forgé. Milan : Vecchi, 2003Le local :L’atelier du forgeur est un lieu sombre, car pour savoir qu’elle est la température atteinte par le métal lors de la chauffe, il se base sur les couleurs qui sont très diffusantes et ne peuvent être apprécier à leur juste teinte que dans la pénombre.
Dans l’atelier du moyen age on trouve :
Le foyer (la forge), l’établi, l’enclume, les tas de formage, les salières, le bac à eau, le bac à sable, l’outillage manuel, l’outillage « mécanique », l’outillage de fonderie.
Le foyer : Le foyer est composé de plusieurs parties
Soufflet | | Combustible
Bouche
Tuyère d'air |
| L’établi : L’établi était en bois avec des trous permettant d’y installer des tas ou des cavaliers pour le maintien de pièces par serrage. Il était généralement muni d’un « étau ». |
L'enclume :Trou carré pour fixation des tas Trou rond débouchant pour perçage à chaud
Bigorne pyramidale | | Table Bigorne conique
Pied |
Les tas de formage :On distingue plusieurs formes de tas qui correspondent aux divers besoins. Quelques exemples :
Tas à boule | Tas pied de chèvre | Tas fer à cheval |
Les salières :Les salières sont destinées au travail d’emboutissage. Elles peuvent être en acier, en fonte ductile, ou en bois de forme conique et d’une partie creuse en forme de calotte sphérique.
Le bac à eau :Le bac à eau sert essentiellement à y plonger des pièces chaudes, soit pour les refroidir, soit pour les tremper. Il est souvent accompagné par un bac contenant un mélange d’eau et de matière grasse, afin de pouvoir faire des trempes plus contrôlées.
Le bac à sable :Le bac à sable sert à laisser refroidir doucement les pièces après forgeage et ainsi à supprimer les tensions dues au forgeage.
Les outils manuels :Les outils manuels se divisent en cinq catégories :
Les outils de traçage, les outils de coupe, les outils de formage, les outils de finition, et les outils de frappe.
Les
outils de traçage sont les compas, pour tracer les cercles, mais aussi pour reporter des côtes et faire des constructions géométriques, tels que les divisions de cercles élever des perpendiculaires, etc… ; les pointeaux servent à marquer les points remarquables sur un tracé ; les pointes à tracer pour tracer les traits ; les réglets pour mesurer dans l’unité de mesure du moment.
Les
outils de coupe servent à découper selon le tracé. On retrouve le plus souvent le burin, le bédane, le marteau tranchoir (la tranche), les cisailles à main ou à levier.
Les
outils de formage inclut les tas et les salières (traités ci-dessus) et les marteaux. Pour les métaux durs : le marteau à rétreindre, le marteau à boule.
- Pour les métaux tendres, le maillet en bois plat ou à boule.
- Pour la finition de pièces spécifiques tels que les rivets, les bouterolles avec une empreinte creuse de forme hémisphérique du diamètre approprié pour la finition d'une tête de rivet en forme bombée.
- Pour les dessins en forme de tête d’animaux, une bouterolle sera réalisée à la demande pour chaque sujet.
Les
outils de finition sont des chasses sur lesquelles on frappe avec un autre outil et dont les formes correspondent à la forme finie que l’on veut obtenir. Pour finir une surface plane on utilisera une chasse parfaitement lisse et de surface très légèrement bombée afin de ne pas faire de marques.
- Pour une finition martelée on utilisera le marteau à postillon (ou marteau à planer)
- on retrouve également des limes et des pierres d’affûtage ainsi que des meules de pierre au grain plus ou moins fin pour les finitions comme ''le fini miroir''.
Les
outils de frappe regroupent tous les marteaux tels que les masses et les marteaux à devant.
Les outils "mécaniques" :Les outils " mécaniques " sont tous les outils actionnés une force soit hydraulique par l’utilisation d’une roue à aubes ou à godets, soit animale par l’utilisation d’un manège, soit par le vent.
Cette énergie est transmise par le biais d' une série de pignons et de courroies de cuir pour actionner des appareils avec de très grande force ou un mouvement régulier tels que les soufflets de fonderie.
De nos jours les outils sont équipés de moteurs électriques, mais fonctionnent sur le même principe que leurs aïeux. L’exemple le plus ancien en est certainement le martinet, sorte de marteau pilon (voir croquis ci-dessous).
Les outils de fonderie :Les outils de fonderie sont tous les creusets, récipients servant à faire fondre les métaux. Ils sont fabriqués dans des matériaux réfractaires tels que l'argile.
Dans certaines forges, on utilisait un soufflet plus puissant (dit double) car les hautes températures doivent être atteintes plus rapidement, afin d'éviter l'oxydation du métal fondu.
Nous trouvons aussi des moules aux divers formes réalisés en matériaux réfractaires tels que l'argile, la bouse de vache, le plâtre, et aussi en acier...