Domaine du Colombier Forum ludique |
| | Guide : Niveau V | |
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Brise Maitresse des lieux
Messages : 2035 Date d'inscription : 29/01/2009 Localisation : La Provence
| Sujet: Guide : Niveau V Jeu 26 Mar - 14:42 | |
| Sommaire des métiers de l'artisan (niveau V) par Brise Dellarosa & Hermance de Ginestel
Le niveau 2 permet : - d'avoir une échoppe - d'étudier à l'université. Vous pouvez étudier, sans perte des bonus du passage au niveau 3, les autres voies que celle souhaitée ainsi que la maçonnerie et la navigation. Il faudra passer au niveau 3 pour donner des cours et exercer l'une des 4 voies. Renseignez-vous préalablement auprès du recteur car certaines provinces réglementent l'accès aux cours pour les artisans (afin de privilégier les étudiants de niveau 3 ou plus). Pour passer au niveau 2, à savoir artisan, vous devez : - économiser 500 écus, - amasser 35 points de réputation, - avoir 20 en force, intelligence et charisme, - être vêtu de braies, d'une chemise et de chausses. Une fois les objectifs atteints, n'oubliez pas d'aller voir le conseiller du Duc/Comte, au château, pour obtenir votre citoyenneté et développer votre premier commerce. Nouveaux métiers (disponibles que dans certaines villes)Voir les nouvelles cultures, productions, mine | Viniculteur Calcul - viniculteur 1 Tonneau de Vin de Bourgogne avec 6 livres de Raisin + 1 tonneau 1 Tonneau de Vin de Champagne avec 6 livres de Raisin + 1 tonneau 1 Tonneau de Vin d'Anjou avec 3 livres de Raisin + 1 tonneau 1 Tonneau de Vin de Bordeaux avec 3 livres de Raisin + 1 tonneau |
Dernière édition par Brise le Mer 20 Aoû - 20:04, édité 7 fois | |
| | | Brise Maitresse des lieux
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| Sujet: Le meunier Sam 3 Avr - 14:24 | |
| Le meunier par Brise Dellarosa | Le meunier produit :
| Nom | Qté | | Min | Max | 23 écus* | | Farine | 10 | 10 | 10.00 | 25.95 | 14.30 | * 23 écus : Calcul avec un salaire de 23 écus pour le meunier, le bois à 4 écus, le sac de blé à 12 écus.
Les fournisseurs - Pour le blé : Les bléiculteurs.
Les acheteurs - Les boulangers qui approvisionnent toute la population en pains. |
Le meunier autrefois
Sources : L’art d’être meunier, Le métier de meunier, histoire du meunier et des moulins, moulin - Wikipedia.
| Le pain c'était la vie, la seule alimentation parfois des populations d'hier. Parce qu'il produisait la farine, le meunier était donc un personnage majeur du village. La profession de meunier connaît certaines analogies avec celle de forgeron, en cela qu'elle nécessite un grand nombre d'outillages. En premier lieu ,bien sûr, le moulin. S'il appartenait au seigneur ayant des droits sur la communauté villageoise, c'est essentiellement qu'il n'y avait que lui qui pouvait investir une somme importante, dont le retour financier prenait plusieurs années. L'achat de meules qui provenait souvent de fort loin (pour le nord du Lauragais des granits de la montagne noire) était lui aussi lourd, et elles devaient être rectifiées régulièrement pour assurer une mouture fine. Au moyen âge, seuls l'aristocratie et les ordres religieux peuvent prendre en charge un tel investissement. |
Chaque seigneur entreprend la construction de cette usine sur son fief, et en cède aux meuniers le droit d'exploitation contre le paiement d'un loyer et la charge d'entretien. Le meunier se voit donc investi d'une fonction technique, économique et sociale essentielle. Il détient la "clé de la vie", spécialiste de la machine à moudre les grains, entre autres. Un artisan bien particulier, influent et respecté, un intermédiaire entre classes sociales, un travailleur physique, ne rechignant pas à la tâche. Au XIV ème siècle, pour éviter que le meunier ne prenne trop d'importance dans la filière du pain, la profession de boulanger lui est interdite. Dès le XVII ème siècle, pour se diversifier, le meunier tente pourtant d'assurer le transport de la marchandise à sa clientèle boulangère et, par la suite de faire le commerce des grains et farines. | Le meunier a une clientèle qui lui permet de connaître et d'être connu dans et hors de son village. Ces contacts réguliers lui apprennent bien des choses. Cela lui permet de réussir de "bons coups" comme acquérir tel ou tel fonds aux mains d'un paresseux par exemple. En outre, si son métier demande vigilance, esprit d'entreprise (savoir acheter le grain quand il y en a trop et le revendre farine à la fin de l'hiver), la surveillance des meules quand elles tournent n'empêche pas de bavarder avec les chalands et d'apprendre quelques secrets de famille.
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Souvent, le meunier travaille avec un garde moulin, un apprenti qui prend progressivement en charge toute les tâches du moulin, parfois aussi un chasse-pochée qui va dans les fermes chercher le grain, puis livre la mouture. Mais, le plus souvent, les paysans portent eux-mêmes leur blé à moudre, les autres l'achetant au meunier. Chacun récupère la farine produite, les paysans payant en nature, en laissant une partie de la farine produite au meunier, les autres en payant en monnaie leur farine. En fait le meunier était souvent mal perçu, car vu comme un voleur qui ne restituait pas toute la farine dû au paysan (il lui était facile d'accuser les rats et autres rongeurs de lui voler de la farine). Le prix de la farine pouvait augmenter ponctuellement, non en raison du prix du blé, mais en raison de sécheresse persistante, immobilisant les moulins à eaux, ou à cause du vent, trop violent ou pas assez, immobilisant les moulins à vent. Dans ce cas, le meunier se faisait payer le complément en argent, ce qui généralement empêchait les paysans de venir faire moudre leur blé. Le meunier avait une importante responsabilité, celle du stockage du blé en attente d'être moulu. en effet certains paysans, ou grands propriétaires terriens habitants loin du moulin, amenait toute une charretée de blé à moudre. Le meunier devait s'assurer que le blé soit correctement conservé, notamment lorsque le temps était humide.
Pour la fabrication de la farine il faut passer plusieurs fois la mouture dans la meule (la plupart des cas, quatre fois), et la tamiser, d'où la production de plusieurs qualité de farine (la farine blanche, les farines bises et le son). 100 kilogrammes de blé produisent environ 70 kilogrammes de farine (et 25 kilogramme de son). Et encore sur les 70 kilogrammes de farine produite seule une vingtaine pouvait prétendre à la désignation de farine blanche.
Tous les moulins ne servent pas à fabriquer de la farine. Il y eut les moulins pasteliers pour écraser le pastel et fabriquer le colorant indigo. Ils servaient aussi à produire l'huile à partir de l'olive dans le midi et à partir de la noix plus au nord. | |
La production de farine pourrait être faite avec de nombreuses plantes parmi les graminées : * Le blé tendre ou froment : le froment produit une farine d'excellente qualité (bien fine et blanche), et donc un pain léger, mais sa culture appauvri rapidement le sol, diminuant d'autant les rendements. * L'orge : d'un rendement meilleur que celui du froment, produit une farine de moins bonne qualité, et surtout et plus sensible aux attaques des insectes et des maladies, notamment pendant sa période de stockage en hiver. * Le seigle : c'est une plante robuste qui résiste bien aux hivers rigoureux, mais avec un rendement plutôt faible. Il donne une farine grise et peu riche en élément nutritif. Il était produit par les paysans pour leur consommation personnelle, préférant revendre le blé dans les foires et marchés. Semer du seigle à la place du blé (toujours pour leur propre consommation), leur permettait de payer moins d'impôt au seigneur local, au clergé et au roi. Le problème majeur du seigle est qu'il est sensible à un champignon, l'ergot, dont la consommation peut être dangereuse, parfois mortelle (on l'appelait le mal des Ardents). * L'avoine : sa farine ne permet pas de fabriquer du pain, mais comme elle est cultivée pour l'alimentation des chevaux, en période de disette elle est consommée sous forme de bouillie. * L'épeautre, le far, l'engrain, l'escourgeon (connues par les égyptiens et n'étant plus guerre utilisées déjà au Moyen-Age) : ces blés ont une enveloppe épaisse, demandant plus de travail, et encrassant rapidement les meules. Si dans le choix de la graminée, le grain et la farine produite est essentielle, il ne faut pas oublier que la tige était utilisée de nombreuses façons (le toit des chaumières, le garnissage des lits, la litière des animaux,...) Anecdotes :- Qu'entre paysans, meuniers et boulangers pas question d'argent : a) Le paysan fournit les céréales, pour ce qui nous concerne : du blé. b) Le meunier, pour son travail, gardait une part du grain livré au moulin (entre 12 et 16 kg pour 100 kg de céréales). c) Même principe entre le boulanger et le paysan : le boulanger gardait une partie de la farine pour son travail (préparation de la pâte et cuisson) et donnait au paysan des "Bons de pain" correspondant à la quantité de farine déposée. Dans certaines provinces de France, en lieu et place des "Bons de pain" le paysan et le boulanger détenaient chacun une baguette de bois fendue en 2. A chaque "livraison" de pain, on faisait une encoche sur les 2 moitiés de baguette réunies. - Dans un lieu où entre qui veut quand il veut, on dit : "on entre comme dans un moulin" - D'une personne très bavarde on dit : "c'est un moulin à paroles" - (en rapport avec le Don Quichotte de Cervantes) De quelqu'un qui se bat contre des ennemis imaginaires on dit : "Il se bat contre des moulins à vent " . - Lorsqu'on argumente dans le sens de quelqu'un on "apporte de l'eau à son moulin". Fonctionnement d'un moulinLe mouvement transmis par les ailes ou par la roue entraîne un axe qui à son tour actionne une meule "tournante" en rotation au dessus d'une meule "dormante" fixe. Le grain arrive par une trémie en partie centrale de la meule puis ressort broyé par le côté. Le grain s'en va ensuite dans un bluttoir où le son est est séparé de la farine. Les meules ne doivent ni trop lisses, ni trop rugueuses et elle doivent être régulièrement rhabillées (martelées) par le rhabilleur ou l'amoulageur. | Le moulin à eau Connu des Romains, le moulin à eau se développe au Moyen Age. Le principe est simple : le cours d'eau entraîne une roue qui elle-même actionne un système d' axes et d'engrenages. L'énergie obtenue est assez faible, il faut amplifier la force du courant en utilisant une chute d'eau généralement artificielle. L'eau retenue en amont du moulin se déverse ensuite dans un étroit passage ou par une canalisation, soit sur la roue (roues munies d'augets) soit dessous (roues équipées d'aubes ou de palettes). Pour pallier les variations parfois considérables du débit de certains cours d'eau, les moulins dits pendus peuvent modifier la hauteur de leur roue alors que les moulins-bateaux installés sur deux barques jumelées, suivent les crues. |
Le bateau le plus puissant, le bac, porte les meules et souvent le logement du meunier, et l'autre, la foraine, est un simple flotteur portant l'axe de la roue. Sur le littoral, en Bretagne surtout, où on dénombre une centaine de moulins au XVIIè siècle, les moulins à marée se servent du flux montant pour remplir un vaste réservoir protégé par une digue. L'eau repart ensuite dans le coursier, passage étroit où se trouve une roue dont le point bas coïncide avec le niveau moyen de la mer. La mise en rotation dure six heures, de la mi-marée descendante à la mi-marée montant : flux et reflux rythment ainsi le labeur du meunier. Le moulin étant bâti sur une digue, on livre le blé et la farine par bateau. | Le moulin à vent L'utilisation du vent et des ailes est plus tardive. On la retrouverait en Occident pour la première fois en 833, mais son usage se serait répandu à partir du XIIème siècle. Le corps entier du moulin construit en bois tourne autour d'un axe central, afin de capter le vent d'où qu'il vienne; la toiture, elle, ne supportant que les ailes. Le moulin ressemble à un tour de pierre. Généralement, le meunier dort dans son moulin, à l'étage, car lorsqu'un changement de vent se produit il faut réagir vite. Les moulins caviers, intermédiaires entre le moulin de bois et de pierre, sont composés d'une base en pierre comprenant des caves voutées (la masse) sur lequel pivote une cabine de bois (la hucherolle) supportant les ailes. Les ailes sont fixées sur un axe incliné de 12 à 15 degrés par rapport à l'horizontale et sont formées de deux poutres croisées, les vergues, tendues de voiles, qu'il faut déployer en fonction de la force du vent, et surveiller pour ne pas qu'elles se déchirent. Au XIXème siècle, Berton met au point un dispositif qui remplace les voiles par des planches qu'on peut manoeuvrer depuis l'intérieur, un système plus solide et plus maniable. | Moulin à sangDans l’antiquité la force humaine ou animale prévalait, on parle de « moulin à sang ». Pour certaines activités, l'usage du moulin à sang domine encore à la fin du Moyen Âge : c’est le cas pour le broyage des olives.
Dernière édition par Brise le Sam 14 Avr - 22:12, édité 5 fois (Raison : Ajout de l'histoire du secret de Maître Cornille) | |
| | | Brise Maitresse des lieux
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| Sujet: Re: Guide : Niveau V Sam 3 Avr - 14:24 | |
| Le boulanger par Brise Dellarosa
| Le boulanger produit :
| Nom | Qté | | | Min | Max | 23 écus* | | Pains | 36 | 6 | 12 | 2.00 | 12.95 | 6.07 | * 23 écus : Calcul avec un salaire de 23 écus pour le boulanger, le bois à 4 écus, le sac de farine à 14,3 écus.
Les fournisseurs - Pour le bois : Les bûcherons des villes forestières. - Pour la farine : Les meuniers qui approvisionnent eux-mêmes auprès des bléiculteurs.
Les acheteurs - Tous les habitants pour s'alimenter. Consommer un pain nourrit pour 2 points de faim. |
Le boulanger au Moyen Âge
Sources : L'histoire de la boulangerie - Le boulanger au Moyen Âge | Avant de savoir préparer du pain, l'homme a consommé les céréales en bouillies, puis en galettes. Les vassaux d'une seigneurie étaient tenus d'utiliser le four banal en payant une redevance au seigneur. Plus tard, dans les campagnes, la plupart des foyers possédaient leur four. Les plus pauvres allaient « cuire leurs pain » chez un voisin. Habituellement, on le cuisait une fois par semaine. On profitait de la chaleur du four pour cuire aussi un rôti ou des pâtisseries. Le pain était un aliment de base depuis des millénaires. Les populations consommaient du pain de seigle, de sarrasin et de méteil (mélange blé-seigle) |
Dans l’Europe rurale du Moyen Âge, nombreuses étaient les périodes de disette qui entraînaient l’apparition des pains de famines : pains de farine de gland, pains de racines et d’herbes pilées, … A cette époque, le système féodal régissait les activités humaines, y compris la boulangerie : la cuisson du pain faisait l’objet d’une redevance. Peu à peu, les boulangers, alors appelés talemeliers, s’organisaient en une corporation très puissante. - Spoiler:
Le Talmelier serait l'ancien nom des boulangers français. Deux hypothèses quant à l'origine de ce mot : talmelier dériverait de tamiser, ou bien de taler qui signifiait battre (idée de pétrissage) et mêler. Le mot boulanger apparaît plus tardivement vers la fin du 12ème siècle.
La création de la corporation des talmeliers s'effectue au plus tard en 1167. Les fonctions du talmelier sont très étendues. Il choisit et achète généralement les meilleurs froments, les stocke, les vanne, choisit son moulin et rapporte la boulange brute, c'est à dire le produit de la mouture. Il a parfois un ouvrier pour tamiser sa farine, en fonction des qualités de pain qu'il souhaite fabriquer. Ses pains blancs sont achetés par l'élite urbaine. A certaines époques, cette corporation a pu être très puissante, au point de pouvoir financer par exemple, un vitrail de la cathédrale de Chartres.
Un agent seigneurial : le fournirez. Il semble qu'à chaque fois qu'un nouveau village était créé, on édifiait une chapelle et un four à pain. Les cuissons et la gestion des redevances étaient confiées au fournirez. Le coût de cuisson se situait aux alentours d'une tourte due pour une quinzaine de cuites. Le pain | Au Moyen Âge, les fours étaient rares et les céréales pauvres en gluten. Le pain cuit sous la cendre durcissait rapidement. On prenait l’habitude de tremper la soupe : la tranche de pain était placée au fond de la soupière et on versait le bouillon dessus. A la table du seigneur, chacun coupait sa viande sur une large et épaisse tranche de pain posée devant lui : le tranchoir. Ce pain imbibé de sauce était distribué aux pauvres avec les restes à l’issue du festin. Le boulanger payait une taxe à son suzerain pour moudre son grain et une autre pour se servir du four communal... |
En ville, on avait le choix entre 4 sortes de pains : - le pain de chialé, le meilleur, un pain blanc fabriqué avec les meilleures farines - le pain coquillé, pain bis blanc qui prendra le nom de pain bourgeois - le pain de chapitre ou pain broyé ou bridé, dont la pâte épaisse était battue avec deux bâtons - le pain bis, le plus grossier. Parmi les spécialités, le pain échaudé, le pain mollet et le pain de Noël, tous deux au lait, le pain d’épices. A partir des ordonnances de Jean Le Bon, il a fallu pouvoir s’offrir les services d’un boulanger à domicile pour varier les plaisirs du pain. Le prix du painAu Moyen Âge, il existait trois sortes de pains faits de la même farine : - le doubleau, un grand pain qui valait trois deniers et se vendait par trois ; - la demie, qui coûtait une obole ; - la denrée qui valait un denier et s’achetait treize à la douzaine parce que le talemelier (ancien nom du boulanger) en donnait une gratuite pour chaque douzaine. Le prix de l’unité de pain était fixe mais son poids variait en fonction du prix du blé. A partir du XIVe siècle, les boulangers pesaient le pain pour le vendre au poids. Une pratique remise au goût d’aujourd’hui pour certains pains spéciaux... Car le pain est redevenu une gourmandise. La consommation de pain blanc était réservée aux nantis (riches), celle du pain noir, aux plus pauvres. A Paris, le dimanche, les pains rassis ou mal cuits étaient distribués au mendiants. Le pain noir (froment + seigle + avoine) était l'élément de basse de l'alimentation des paysans. Ils l'accompagnaient d'un morceau de fromage arrosé de vin ou de cervoise (sorte de bière).
Apparemment, les talmeliers fabriquaient des pains de petite taille, toujours ronds. ces boules (d'où peut-être l'origine du mot boulanger : homme qui tourne des boules) pesaient 9, 12, 24 onces (l'once pesait environ 30 g). En cuisine, beaucoup de sauces étaient acides, les pains l'étaient sans doute aussi, car l'aigreur plaisait. Les herbes aromatiques, pavot, carvi, fenouil, coriandre, anis parsemaient parfois le dessus des boules. | |
| Plus le pain a été consommé par une large fraction de la population et plus le prix de cet aliment a pris de l'importance vis à vis de la tranquillité publique ardemment souhaitée par l'autorité royale.
Vente à l'ouvroir et vente sur les marchés L'ouvroir correspond à une sorte de fenêtre munie d'une étagère qui donne sur une rue commerçante, c'est semble-t-il la première boutique. Une partie importante de la vente se faisait sur de nombreux marchés, approvisionnés également par des talmeliers forains venus des campagnes proches pour vendre des pains de plus grosse taille. |
| Les fours du moyen âge. Au départ, les talmeliers n'étaient pas propriétaires de leur four, ils devaient aller cuire au four banal. C'est peut-être seulement à la fin du 12ème siècle, voire 1305, qu'ils ont eu l'autorisation de construire leur propre four. Les risques d'incendie étaient très importants car la majorité des maisons étaient construites à pans de bois. Apparemment ces fours étaient extérieurs, de forme ronde parfois posés sur pieds ou portatifs, et d'un diamètre assez faible. |
Dernière édition par Brise le Jeu 16 Juil - 7:03, édité 3 fois (Raison : Remplacement d'images) | |
| | | Brise Maitresse des lieux
Messages : 2035 Date d'inscription : 29/01/2009 Localisation : La Provence
| Sujet: Le forgeron Mer 7 Avr - 15:49 | |
| Le forgeron par Brise Dellarosa et Hermance de Ginestel Mise à jour le 12 mars 1461 Le forgeron produit : | | Nom | Nb jours | Qté | | | | | | Min | Max | 23 écus* | | Couteaux | 1 | 3 | 1 | 1 | | | | 10.00 | 30.95 | 15.67 | | Seaux cerclés | 1 | 3 | 1 | 1 | 3 | | | 30.00 | 85.95 | 50.67 | | Casque | 3 | 1 | 2 | 4 | | | 2 | 130.00 | 190.95 | 155.00 | | Epée | 6 | 1 | 2 | 6 | | | | 140.00 | 240.95 | 202.00 | | Hache | 5 | 1 | 1 | 4 | | 1 | | 140.00 | 240.95 | 163.00 | | Pelle | 4 | 1 | 2 | 2 | | 1 | | 140.00 | 250.95 | 157.00 | | Kg de fer brut | 1 | 1 | 1 | 2 | | | | 40.00 | 80.95 | 51.00 |
| * 23 écus : Calcul avec un salaire de 23 écus pour le forgeron, le bois à 4 écus, le kilo de minerai de fer à 20, la peau à 15 écus. Le casque est purement esthétique (aucun bonus à la défense)
- 1 casque en 3 jours de travail : J1 et J2 : production de 2 kg de fer brut J3 : 1 casque avec 2 kg de fer brut + 2 peaux. | - 1 pelle en 4 jours de travail : J1 et J2 : production de 2 kg de fer brut J3 : 1 tête de pelle avec 2 kg de fer brut. J4 : 1 pelle avec 1 tête de pioche + 1 manche. | - 1 épée en 6 jours de travail : J1 et J2 : production de 2 kg de fer brut J3 : 1 lame épée non forgée avec 1 kg de fer brut + 1 bois J4 : 1 lame épée avec 1 lame épée non forgée + 1 bois J5 : 1 épée non aiguisée avec 1 lame épée + 1 fer brut J6 : 1 épée avec 1 épée non aiguisée. | - 1 hache en 5 jours de travail : J1 : production d'1 kg de fer brut J2 : 1 lame hache non forgée avec 1 kg de fer brut + 1 bois J3 : 1 lame hache avec 1 lame hache non forgée + 1 bois J4 : 1 hache non aiguisée avec 1 lame hache + 1 manche J5 : 1 hache avec 1 hache non aiguisée. | Les fournisseurs- Pour les kilos de minerai de fer : La province grâce à l'exploitation des mines de fer. - Pour le bois : Les bûcherons des villes forestières. - Pour les seaux non-cerclés : Les charpentiers. Les acheteurs- Pour les couteaux : Les éleveurs de chèvres, cochons, moutons, vaches, brebis. - Pour les seaux : Les éleveurs de chèvres, vaches, brebis. - Pour les épées , boucliers et casques : les combattants (gardes, soldats, mercenaires...) - Pour les haches : les mairies ayant une forêt, les bûcherons indépendants, des combattants. - Pour les pelles : les habitants pour faire des fouilles. Le forgeron du Moyen-Age
Sources : La forge et le forgeron au Moyen Âge - Reportage sur le château fort de Guédelon
| Le forgeron occupe, au Moyen Âge, un rôle de tout premier plan. Il réalise tous les outils nécessaires à l'agriculture (socs de charrues, lames d'outils...), mais aussi les clous, ferrures de portes, fers à cheval. Il a également en charge la création de l'attirail des soldats : casques, épées, armures... On désigne donc par forge le travail du métal à chaud, grâce à un marteau et d'une enclume.
Le métier de forgeron a alors atteint un très haut niveau de perfectionnement. Plusieurs métaux étaient utilisés, dont notamment le fer et l'acier.
Les forgerons officiaient généralement dans les villages, contrairement à la plupart des autres corps de métiers (tisserands, meuniers...) qui œuvraient principalement à l'extérieur des villages. |
Le métier de forgeron se décline en différentes spécialités : maréchal ferrant, serrurier, faiseur de cercles, faiseur de charrue, maréchal, chaudronnier, maréchal des forges... La forge
Bibliographie, sites de référence : • A. Montagne, Le Chaudronnier. Paris : Eyrolles, 1948 • C.A. Reyneri di Lagnasco, Le Fer Forgé. Milan : Vecchi, 2003Le local :L’atelier du forgeur est un lieu sombre, car pour savoir qu’elle est la température atteinte par le métal lors de la chauffe, il se base sur les couleurs qui sont très diffusantes et ne peuvent être apprécier à leur juste teinte que dans la pénombre. Dans l’atelier du moyen age on trouve : Le foyer (la forge), l’établi, l’enclume, les tas de formage, les salières, le bac à eau, le bac à sable, l’outillage manuel, l’outillage « mécanique », l’outillage de fonderie. Le foyer : Le foyer est composé de plusieurs parties
Soufflet | | Combustible
Bouche
Tuyère d'air |
| L’établi : L’établi était en bois avec des trous permettant d’y installer des tas ou des cavaliers pour le maintien de pièces par serrage. Il était généralement muni d’un « étau ». | L'enclume :Trou carré pour fixation des tas Trou rond débouchant pour perçage à chaud
Bigorne pyramidale | | Table Bigorne conique
Pied | Les tas de formage :On distingue plusieurs formes de tas qui correspondent aux divers besoins. Quelques exemples : Tas à boule | Tas pied de chèvre | Tas fer à cheval | Les salières :Les salières sont destinées au travail d’emboutissage. Elles peuvent être en acier, en fonte ductile, ou en bois de forme conique et d’une partie creuse en forme de calotte sphérique. Le bac à eau :Le bac à eau sert essentiellement à y plonger des pièces chaudes, soit pour les refroidir, soit pour les tremper. Il est souvent accompagné par un bac contenant un mélange d’eau et de matière grasse, afin de pouvoir faire des trempes plus contrôlées. Le bac à sable :Le bac à sable sert à laisser refroidir doucement les pièces après forgeage et ainsi à supprimer les tensions dues au forgeage. Les outils manuels :Les outils manuels se divisent en cinq catégories : Les outils de traçage, les outils de coupe, les outils de formage, les outils de finition, et les outils de frappe. Les outils de traçage sont les compas, pour tracer les cercles, mais aussi pour reporter des côtes et faire des constructions géométriques, tels que les divisions de cercles élever des perpendiculaires, etc… ; les pointeaux servent à marquer les points remarquables sur un tracé ; les pointes à tracer pour tracer les traits ; les réglets pour mesurer dans l’unité de mesure du moment. Les outils de coupe servent à découper selon le tracé. On retrouve le plus souvent le burin, le bédane, le marteau tranchoir (la tranche), les cisailles à main ou à levier. Les outils de formage inclut les tas et les salières (traités ci-dessus) et les marteaux. Pour les métaux durs : le marteau à rétreindre, le marteau à boule. - Pour les métaux tendres, le maillet en bois plat ou à boule. - Pour la finition de pièces spécifiques tels que les rivets, les bouterolles avec une empreinte creuse de forme hémisphérique du diamètre approprié pour la finition d'une tête de rivet en forme bombée. - Pour les dessins en forme de tête d’animaux, une bouterolle sera réalisée à la demande pour chaque sujet. Les outils de finition sont des chasses sur lesquelles on frappe avec un autre outil et dont les formes correspondent à la forme finie que l’on veut obtenir. Pour finir une surface plane on utilisera une chasse parfaitement lisse et de surface très légèrement bombée afin de ne pas faire de marques. - Pour une finition martelée on utilisera le marteau à postillon (ou marteau à planer) - on retrouve également des limes et des pierres d’affûtage ainsi que des meules de pierre au grain plus ou moins fin pour les finitions comme ''le fini miroir''. Les outils de frappe regroupent tous les marteaux tels que les masses et les marteaux à devant. Les outils "mécaniques" :Les outils " mécaniques " sont tous les outils actionnés une force soit hydraulique par l’utilisation d’une roue à aubes ou à godets, soit animale par l’utilisation d’un manège, soit par le vent. Cette énergie est transmise par le biais d' une série de pignons et de courroies de cuir pour actionner des appareils avec de très grande force ou un mouvement régulier tels que les soufflets de fonderie. De nos jours les outils sont équipés de moteurs électriques, mais fonctionnent sur le même principe que leurs aïeux. L’exemple le plus ancien en est certainement le martinet, sorte de marteau pilon (voir croquis ci-dessous). Les outils de fonderie :Les outils de fonderie sont tous les creusets, récipients servant à faire fondre les métaux. Ils sont fabriqués dans des matériaux réfractaires tels que l'argile. Dans certaines forges, on utilisait un soufflet plus puissant (dit double) car les hautes températures doivent être atteintes plus rapidement, afin d'éviter l'oxydation du métal fondu. Nous trouvons aussi des moules aux divers formes réalisés en matériaux réfractaires tels que l'argile, la bouse de vache, le plâtre, et aussi en acier...
Dernière édition par Brise le Lun 2 Nov - 5:41, édité 9 fois | |
| | | Brise Maitresse des lieux
Messages : 2035 Date d'inscription : 29/01/2009 Localisation : La Provence
| Sujet: Le tisserand Ven 14 Mai - 2:04 | |
| Le tisserand par Brise Dellarosa Le tisserand produit : | Nom | Type | Où ? | Niveau | Min | Max | 23 écus* | | | | Chapeau | Mixte | Tête | 3 | 40.00 | 75.95 | 53.00 | | 2 | | Foulard | Homme | Tête | | 35.00 | 70.95 | 45.00 | 2 | | | Coiffe | Femme | Tête | | 60.00 | 110.95 | 75.00 | 2 | 2 | | Toque | Homme | Tête | | 40.00 | 80.95 | 53.00 | | 2 | | Col | Mixte | Cou | | 50.00 | 95.95 | 67.00 | 4 | | | Cape | Mixte | Dos | | 130.00 | 230.95 | 172.00 | 4 | 7 | | Chemise pour femme | Femme | Torse | 2 | 85.00 | 150.95 | 111.00 | 8 | | | Chemise pour homme | Homme | Torse | 2 | 85.00 | 150.95 | 111.00 | 8 | | | Gilet | Homme | Torse | | 100.00 | 170.95 | 128.00 | | 7 | | Tablier | Homme | Torse | | 85.00 | 150.95 | 113.00 | | 6 | | Bustier | Femme | Ventre | | 100.00 | 170.95 | 128.00 | | 7 | | Corde | Homme | Hanche | | 40.00 | 75.95 | 49.00 | 1 | 1 | | Ceinture | Mixte | Hanche | 3 | 35.00 | 50.95 | 38.00 | | 1 | | Houppelande | Femme | Corps | | 200.00 | 350.95 | 236.00 | 18 | 1 | | Mantel | Homme | Corps | | 200.00 | 350.95 | 248.00 | 15 | 4 | | Robe | Homme | Corps | | 200.00 | 350.95 | 230.00 | 12 | 5 | | Bouclier | Mixte | Mains | | 20.00 | 80.95 | 68.00 | | 3 | | Braies | Mixte | Jambes | 2 | 50.00 | 95.95 | 67.00 | 4 | | | Bas pour femme | Femme | Jambes | 3 | 35.00 | 70.95 | 45.00 | 2 | | | Bas pour homme | Homme | Jambes | 3 | 35.00 | 70.95 | 45.00 | 2 | | | Jupe | Femme | Jambes | | 100.00 | 170.95 | 127.00 | 4 | 4 | | Paire de bottes | Mixte | Pieds | | 65.00 | 120.95 | 82.00 | | 4 | | Paire de chausses | Mixte | Pieds | 2 | 20.00 | 40.95 | 26.50 | | 2 | | Poulaines | Mixte | Pieds | | 50.00 | 100.95 | 68.00 | | 3 | | Tapisseries** | | | 4 | 70.00 | 200.95 | 89.00 | 6 | | | Petite voile | | | | 140.00 | 400.95 | 177.00 | 14 | | | Grande voile | | | | 700.00 | 2000.95 | 903.00 | 80 | | * 23 écus : Calcul avec un salaire de 23 écus pour le tisserand, la laine à 11 écus et la peau à 15 écus.
** Tapisseries : Confection possible uniquement dans les villes dont c'est la spécialité : - Boubonnais-Auvergne : Bourbon, Montluçon, Clermont, Montpensier, Moulins - Flandres : Antwerpen (Anvers), Bruges, Dunkerque, Gent, Tournai - Artois : Arras, Azincourt, Amiens, Bertincourt, Peronne, Calais, Cambrai - Graafschap Holland : Rotterdam, Utrecht - County palatine of Lancaster : Preston, Liverpool, Manchester, Lancaster, Kendal, Appleby - Grafschaft von Württemberg : Reutlingen, Ulm, Zwiefalten
Les catégories "tête" et "pieds" ne sont pas cumulables (ex : impossible de porter simultanément foulard et chapeau).Essayez les vêtements avec la cabine d'essayage de Jak0lantash. Les fournisseurs- Pour la laine et les peaux : les éleveurs de moutons. Les acheteurs- Tous les habitants pour le plaisir de bien se vêtir, - Les paysans pour devenir artisan : braies + chemise + chausses - Les artisans pour devenir érudit : braies + chemise + ceinture + bas + chapeau + chausses (ou poulaines ou bottes). - Les nobles (niveau 4) pour leur hôtel particulier : tapisseries - Les constructeurs de navires : petites voiles et grandes voiles. | | | Botte Chausse | Bustier Poulaine | Braies | Houppelande | Jupe | Cape | Chemise | Robe | Mantel |
Le textile au Moyen-Age Sources : Reportage sur le château fort de Guédelon - Le textile au Moyen Age - Les Fils du Temps : la teinture | Le travail du textile au Moyen Age est pratiquée aussi bien dans les ateliers urbains que de manière courante et individuelle dans les campagnes. Durant toute cette période, la laine reste le textile le plus employé. Viennent ensuite le lin et le chanvre, puis, en dernière position, la soie et le coton.
1. La laine L'industrie drapière (drap de laine) remonte au moins à l'Antiquité classique. La draperie renaît dans la seconde moitié du XIe siècle, en particulier dans les Flandres, où la densité de population est très élevée, et où l'on importe de la laine de qualité supérieure produite dans les élevages intensifs anglais, pratiqués par les moines prémontrés et cisterciens. Cette renaissance intervient également à Florence, mais la matière première employée est de moins bonne qualité. |
Au XIIIe siècle, l'Angleterre s'équipe de moulins à foulon, ce qui entraîne une dispersion de la production, à l'origine urbaine, qui devient alors plus rurale, plus commune. A la même époque, la rupture des relations entre les Flandres et l'Angleterre entraîne l'exportation des laines anglaises vers l'Italie du Nord et le renouveau de l'industrie florentine. Les opérations de préparationLa qualité de la laine est la condition première de la réalisation d'un bon drap. Jusqu'au début du XIVe siècle, on la prélève sur des moutons adultes. Il faut d'abord laver les bêtes sur pied, puis la tonte intervient au mois de mai. Auparavant, pour la draperie de qualité, les laines mortes sont écartées et réemployées pour la constitution de draps grossiers. On enlève les parties abîmées, puis on passe au battage sur claies, qui sert à dilater la laine. Cette dernière est ensuite désuintée par bains successifs, puis ensimée à l'aide d'une matières huileuse destinée à l'adoucir. Les règlements de métiers conseillent le beurre et le saindoux plutôt que l'huile. On passe après au peignage pour dégager les fibres longues, ce qui facilite la filature. Le cardage ne date que du XIVe siècle ! La technique de filature à l'aide du fuseau et de la quenouille remonte au Néolithique. Le fuseau sert à tordre et à enrouler le fil, et la quenouille permet de fixer le paquet de laine. On peut employer aussi la fusaïole, disque de pierre épais servant de contrepoids. La laine est tirée en fils et tordue entre le pouce et l'index. L'apparition du rouet est datée entre le XIIe et le XVe siècle. Il semble qu'il soit originaire de Chine. Une poulie avec une corde sans fin est reliée à une grande roue motrice. Mais la quenouille est loin d'être abandonnée. Cardage | Rouet |
| Les fils sont ensuite mis en écheveaux dévidés sur des bobines et des canettes pour le tissage. L'ourdissage est l'opération qui consiste à préparer la chaîne des tissus par l'enroulement de fils de même longueur avec une tension uniforme, conditions nécessaires pour la solidité du tissage. C'est une opération délicate, car il s'agit de conserver la place respective des fils.
| Le tissage Si le filage est un travail exclusivement réservé aux femmes, le tissage, en revanche, est essentiellement masculin. Il consiste en l'entrecroisement de deux séries de fils : les fils de chaîne, tendus sur le métier, et les fils de trame, insérés au fur et à mesure. Les artisans utilisent des procédés similaires à ceux de l'Antiquité. Plusieurs métiers à tisser sont connus de façon plus ou moins précise par les réglementations, car on n'en a retrouvé aucun. Le métier horizontal (ou basse lice) est maintenu au sol par quatre petits poteaux. Des barres parallèles, les ensouples, portent les fils de chaîne. On travaille accroupi. Le métier vertical (ou haute lice) est constitué d'un cadre de bois plus ou moins incliné. Les fils sont tendus par des poids. La barre de lice, parallèle à l'ensouple, est une amélioration majeure, puisqu'elle permet de soulever en une seule fois les fils de trame, ce qui accélère le travail. Le métier à bras apparaît fin XIIe-début XIIIe siècle. Il est constitué de fils de chaîne tendus horizontalement entre une ensouple et une traverse. Les barres sont levées et abaissées au moyen de pédales. Ce type de métier permet une production à grande échelle. Les apprêtsLe foulage du drap est destiné au feutrage. On plonge le drap dans des bains spéciaux pour enchevêtrer les brins. Le tissu est purgé de ses impuretés et dégraissé à la chaux, au sable ou à l'urine. Après rinçage, il est foulé au pied. Il se comprime sous l'action de la chaleur et de l'humidité. La laine bouillie est obtenue par un feutrage à plus haute température. On effectue ensuite une tonte de l'étoffe destinée à réduire l'aspect duveteux. Le ramage est destiné à retendre le tissu et à le faire sécher. 2. La teintureLa dernière étape de réalisation d'une étoffe est la teinture. On en observe 2 types : une teinture domestique rurale, réalisée à l'aide des plantes les plus faciles à obtenir, donc d'un coût moindre, et une teinture professionnelle quasi-industrielle. Les analyses physico-chimiques des vestiges textiles découverts lors de fouilles, les inventaires botaniques et les règlements d'activités permettent aujourd'hui de connaître l'art de la teinture à l'époque médiévale. Ce dernier est complexe. Vient d'abord le morçandage : on fait bouillir la matière dans un bain d'eau contenant un mordant (cendres végétales, alun, rouille, vinaigre et même urine). Ce procédé permet de fixer le colorant. Il peut être pratiqué avant, pendant ou après la teinture. On distingue 2 procédés de teinture : - par macération à froid ou fermentation, en renouvelant l'opération plusieurs fois afin de renforcer l'adhésion de la couleur - par macération à chaud dans un bain où l'on a auparavant fait bouillir les plantes tinctoriales. Concernant celles-ci, il en existe une multitude. On trouve essentiellement : - de la garance et du bois de sappan pour le rouge, - de la gaude pour le jaune, - de la guède (plus connue aujourd'hui sous le nom de pastel) et de l'indigo pour le bleu, - de la noix de galle et des racines de noyer pour le noir (en remplacement du noir de fumée, de mauvaise qualité), - et diverses variétés de fleurs et de feuilles pour le vert. Les teintes rouge violacé, très recherchées, sont obtenues à partir de lichens (ces derniers peuvent aussi donner, par bain d'ébullition, des teintes jaunes et vertes). La cochenille est la femelle d'un petit insecte utilisée depuis l'Antiquité pour obtenir des teintes, selon la concentration, d'un rouge rosé à un pourpre bleu, en passant par le rouge vif, pourpre rouge et violet. Sans compter les plantes employées par les gens du peuple, ramassées dans les bois ou cultivées dans leurs jardins : - herbe ( vert), - cerises ( rouge tirant sur le vieux rose), - mûres ( bleu), - genêts ( jaune et vert), châtaigner et autres, n'offrant qu'une qualité médiocre. Aucun mélange de couleurs n'est pratiqué afin d'en obtenir une autre, car il semble que ce genre de « bricolage » soit très mal considéré à l'époque. En général, un teinturier a en charge une couleur principale et une autre, secondaire (ex : rouge et jaune). Un teinturier de rouge, par exemple, ne s'occupe pas du bleu, et inversement. Attention à une erreur fréquente chez les reconstituteurs : les teintures de mauvaise qualité donnent certes des couleurs passées, mais du rouge mal teint ne donne pas du rose ou de l'orangé. On ne parvient en effet à obtenir ces deux teintes qu'à partir de la fin du XIIIe siècle en Italie et du XIVe siècle en France (voir Michel Pastoureau, Jésus chez le teinturier).
Dernière édition par Brise le Mer 30 Oct - 7:18, édité 10 fois | |
| | | Brise Maitresse des lieux
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| Sujet: Le charpentier Ven 14 Mai - 17:25 | |
| Le charpentier par Brise Dellarosa Le charpentier produit : | Nom | Qté | | | | | | Min | Max | 23 écus* | | Petite échelle | 1 | 1 | | | | | 20.00 | 50.95 | 27.00 | | Grande échelle | 1 | | 2 | | | | 60.00 | 110.95 | 77.00 | | Seau non-cerclé | 1 | 1 | | | | | 20.00 | 65.95 | 27.00 | | Manche | 3 | 1 | | | | | 5.00 | 15.95 | 9.00 | | Tonneau | 4 | 1 | | | | 1 | 7.00 | 22.95 | 11.75 | | Coque | 1 | 3 | | | | | 30.00 | 80.95 | 35.00 | | Rame | 1 | 1 | | | | | 20.00 | 65.95 | 27.00 | | Barque | 1 | | | 2 | 1 | | 80.00 | 200.95 | 123.00 | | Mât | 1 | 100 | | | | | 400.00 | 735.95 | 423.00 | * 23 écus : Calcul avec un salaire de 23 écus pour le charpentier, le bois à 4 écus, le kilo de minerai de fer à 20.Les fournisseurs- Pour le bois : Les bûcherons des villes forestières. Les acheteurs- Les combattants pour le bâton (manche) qui est une arme de défense (-1 à l'attaque de l'adversaire). - Les voyageurs pour le bâton (manche), qu'il tient à la main, et troque contre un repas s'il est pillé en chemin. - Les forgerons pour le manche (fabrication des haches) et les seaux non-cerclés (fabrication des seaux). - Les artisans possédant une cave à vin ou une distillerie pour la mise en tonneaux d'alcool. - Les pêcheurs (barque). - Les constructeurs de navires (mât). Le charpentier au Moyen-Age
| Sources : Reportage sur le château fort de Guédelon
Historique Depuis l’antiquité, surtout en Égypte ou l’on a fondé les bases est codifié les assemblages du bois. Au départ, le constructeur de charpente, de portes, de meubles ou autres, est désigné sous le terme unique de charpentier Par la suite les charpentiers seront désignés soit par Charpentier de la grande cognée ou charpentier de la petite cognée. |
- Les charpentiers de la grande cognée, en rapport avec la cognée (outil de la famille des haches, elles servent à abattre des arbres, et s’utilise a deux mains) - Les charpentiers de la petite cognée, sont des artisans fabriquent des objets menus. Définition moderne :Le métier de charpentiers, désigne tous les métiers du bois de fuste (de construction, opposé au bois de chauffe). Ils participent à la construction de diverses bâtisses, de charpentes, de coffrages, d’escaliers, etc. Ils sont parfois en relation avec d’autres métiers, comme les maçons tailleur de pierre, etc. En 1382, un arrêt royal ordonne que l’on distingue à l’avenir les menuisiers des charpentiers car les outils et les réalisations deviennent tellement différentes qu’une distinction s’impose. Le menuisier et celui qui travaille sur des meubles, porte, fenêtre, etc. A la fin du XVème siècle, Jacques d’Estouville, prévôt de paris, utilise le mot menuisier pour ceux qui ont pour profession de fabriquer du meuble plus mince et de menus objets. Le métier d’ébéniste est arrivé plus tard, avec les meubles en ébène ou placage ébène. Cependant les outils sont plus ou moins les mêmes entre les deux corps de métiers. Les outils de l’artisan menuisier/charpentier : | 1. Hache à bûcher 2. Vilebrequin | 3. Scie à guichet 4. Scie à araser | 5. hache de maçon 6. Ciseau | 7. Maillet | - De traçage : règle, équerre, fausse équerre, équerre à angle, trusquin, traceurs de courbe, compas d’épaisseur, compas de traçage, crayon ou pointe. - De sciage : scie diverses (à tenon, a chantourner, guichet, à cheville) - De tranchage : rabot (plans, et différent profil, gouges, varlopes, râpes, ciseaux, planes, herminette, doloire, etc.) - De serrage : étaux ; valet, boite a coupes ou à onglets, presse à plane, presse a placage, servants - De perçage : chignoles, vilebrequin, mèches, amorçoirs, tarière, vrille, drille - De frappe : marteaux, maillets, massettes - De finition : rabots, racloirs, rifloirs, tarabiscots - Divers : tenailles, etc. … Attention tous ces outils ne sont pas forcément médiévaux, certains sont d’époque moderne. Par contre tous s’utilisent à la main. |
| J'ai vu le menuisier d'Eugène Guillevic
J’ai vu le menuisier Tirer parti du bois. J’ai vu le menuisier Comparer plusieurs planches. J’ai vu le menuisier Caresser la plus belle. J’ai vu le menuisier Approcher le rabot. | J’ai vu le menuisier Donner la juste forme. Tu chantais, menuisier, En assemblant l’armoire. Je garde ton image Avec l’odeur du bois. Moi, j’assemble des mots Et c’est un peu pareil. |
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Dernière édition par Brise le Lun 11 Oct - 22:05, édité 2 fois | |
| | | Brise Maitresse des lieux
Messages : 2035 Date d'inscription : 29/01/2009 Localisation : La Provence
| Sujet: Le boucher Dim 16 Mai - 20:48 | |
| Le boucher par Brise Dellarosa | Le boucher produit :
| Nom | Qté | Cochon | Vache | Chèvre/brebis | Sel | Min | Max | 23 écus* | | Morceaux de viande | 10 | 10 | | | | 7.00 | 30.95 | 17.80 | | 5 | | | 17.80 | | | 10 | | 17.80 | | Jambon** | 1 | 1 | | | 2 | 20.00 | 100.95 | 78.00 | * 23 écus : Calcul avec un salaire de 23 écus pour le boucher, le demi-quintal de carcasses de cochon, chèvre ou brebis à 15,5 écus, le quintal de carcasses de vache à 31 écus. ** Jambons : Uniquement dans les villes spécialisées : (jambon Iberico, jambon de Bayonne, jambon de Forêt Noire, jambon de Parme) |
- Comté du Languedoc : Nîmes - Comté du Poitou : La Rochelle - County of Ayr: Ayr - Condado de Lisboa : Setúbal | - Principat de Valahia : Câmpulung - Herzogtum von Bayern : München - Księstwo krakowskie : Kraków, ??? | - Serenissima Repubblica di Venezia : ???, ??? - Principado de Cataluña : Puigcerdà - Schweizerische Eidgenossenschaft : Sion et Lausanne | Les acheteurs- Tous les habitants pour s'alimenter. Un morceau de viande nourrit pour 2 points de faim et augmente la force de 2. - Les bourgeois (niveaux 4) pour les jambons. Les fournisseursLes éleveurs de cochons, éleveurs de vaches, les éleveurs de chèvres et les éleveurs de brebis. Le boucher au Moyen-Age Sources : Les bouchers au Moyen-Âge - L'alimentation : Que mangeait-on au Moyen Age ?Les bouchers furent les premiers commerçants vraiment capitalistes. Ils formaient une caste spéciale de la bourgeoisie, certains disent même qu'elle en était distincte. Mais elle en a été, avec les drapiers et les gens de loi, la plus féconde des souches. Certains possédaient des fortunes énormes en biens de toutes sortes, dont les inventaires notariés laissent rêveur. De cette grande bourgeoisie bouchère, le représentant le plus éminent reste Etienne Marcel, à la tête d'un véritable holding (viande, orfèvrerie, banque). Les bouchers investissaient beaucoup d'argent dans l'achat des bêtes qu'ensuite ils débitaient. À côté d'eux, les autres professionnels de l'alimentation n'étaient guère que des artisans. Des gagne-petit. Les bouchers ne reçoivent leur première charte qu'en 1134. Cependant, leur métier est l'un des plus anciens de l'alimentation. Ils constituent une société assez fermée, crainte même. Leur esprit belliqueux, vite porté à la révolte, leur assigne une place importante dans l'histoire des guerres civiles de notre pays, en particulier la guerre de Cent Ans et la lutte sanglante entre le parti du duc d'Orléans et celui du duc de Bourgogne. La boucherie - Tacuinum Sanitatis, XVe siècle
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Les rejetons mâles des familles propriétaires de boucheries sont tenus d'exercer le métier « de leurs deniers » à défaut de leurs bras. Mais le droit d'être reçu maître boucher appartient exclusivement aux héritiers de ces quelques familles, à condition qu'ils aient sept ans et un jour. Il ne faut pas croire qu'aux XIVe et XVe siècles, les riches bouchers s'occupassent eux-mêmes des détails de leur profession. Ces hommes d'affaires avaient, pour l'abattage et la vente des bêtes, des varlets et des comptables, les patrons surveillant le commerce de haut et traitant par l'intermédiaire de facteurs, comme l'on disait, le négoce des bestiaux destinés à l'approvisionnement des grandes villes. Certains faisaient venir des troupeaux de très loin, et ainsi, jusqu'en 1498, les bouchers marseillais, constitués en associations coopératives, eurent le monopole de l'est du Massif central, d'où provenaient les milliers de moutons que l'on mettait à l'engraissement en banlieue, sur les bords de l'Huveaune, pour servir au fur et à mesure des besoins. Bien souvent, les chevillards (bouchers qui vendent, en gros et demi-gros, de la viande dépecée et accrochée à des chevilles) faisaient partie de la communauté juive méridionale. A Paris, la Grande Boucherie se tenait dans le quartier qui deviendra la place du Châtelet. Au XVe siècle, on comptait trente-deux propriétaires d'étaux. C'était le siège d'une importante juridiction qui ne relevait que du Parlement, mais placée sous l'autorité du « maire », magistrat du roi ou du Châtelet, puis du maître de la Grande Boucherie, choisi parmi les plus riches des bouchers. Cette juridiction eut le plus souvent à juger des malversations commerciales, des fraudes ou des violences des garçons bouchers qui étaient de véritables terreurs. Aussi comprend-on bien que le bourgeois du Ménagier de Paris (« sorte de Larousse Ménager du XIIIe siècle », écrira l'historienne Marianne Mulon) conseillait ainsi à sa femme d'envoyer maistre Jehan, le dépensier de la maison, « es boucheries » (vers les boucheries), afin que se fissent sans danger les emplettes. Il prit tout de même soin d'énumérer tous les commerces, les prix pratiqués et les quantités de viande débitée, pour que la jeune épouse pût donner ses ordres en toute connaissance de cause. Le porc - Grandes heures d'Anne de Bretagne
| En règle générale, en dehors de la période du carême, l'homme des villes médiéval s'avère très carnivore, ce qui reste d'ailleurs une constante urbaine à travers les siècles. Au XIIe siècle, les Berlinois consommaient ainsi 1,3 kg de viande par jour ! Si l'on en croit le Ménagier de Paris, la Corporation parisienne des bouchers vendait, par semaine, « y compris le fait du Roy, de la Royne et des Aultres nos seigneurs de France : 3 130 moutons, 512 bœufs, 582 porcs et environ 300 veaux... ». Ces chiffres sont assez élevés si l'on tient compte de l'évaluation moyenne de 100 000 Parisiens retenue pour cette époque (et dont la majorité vivait très pauvrement). |
Vers 1050, à Charavines (38), pour 3 familles, on consomme 17 porcs par an, 2 boeufs, 10 chèvres et moutons, des poules. Cela fait environ, 16,6 kg de viande par an et par personne. En 1307, à Francfort sur Oder, on mange 100 kg de viande de boeuf/h/an. En 1397, à Berlin, on mange 1,3 kg de viande/j. En 1394, à Paris, on consomme : 30300 boeufs, 19600 veaux, 108500 moutons, 30800 porcs. En 1450, à Paris, on consomme : 12500 boeufs, 26000 veaux, 208000 moutons, 31500 porcs. Découpe d'un porc | Découpe d'un bœuf | Les viandes- En Europe la viande la plus courante à l'époque médiévale était le porc et ses dérivés de charcuterie (jambons, saucisses, saucissons, pâtés, lard, etc.). Les gaulois s'étaient déjà fait une renommée dans la production de charcuterie à l'époque le l'empire romain. - Les gros gibiers (sanglier, cerf et chevreuil) étaient réservés aux nobles, le petit peuple se contentait de lièvres et lapins de garenne. - Les oiseaux de prestige (faisans, cygnes, aigles, paons) revêtus de leurs plumes, avec le bec doré, entourés de bannières et disposés sur des socles de pâte en forme de château fort etc., figuraient sur les tables de festins seigneuriaux. Les nobles consommaient également des poulardes, oies, dindes, canards (pas de pintades ni de dindes). Le peuple se contentait de perdrix, pigeons, bécasses, cailles, et de petits oiseaux (merles, grives, ortolans…). - La poule, la vache et le mouton étaient servis qu'occasionnellement, sur les tables médiévales (en ragoûts, farcis, en croûte, en terrines) mais ces gibiers étaient habituellement conservés pour les oeufs, le lait, la laine. Le boeuf étant l'animal de trait le plus répandu au Moyen Âge était peu servi à table. Notes diverses sur les viandes - Parmi les viandes, nombre de recettes comprennent du bœuf, poulet, mouton, chevreau, porc et cygne aussi. - Pour ce qui est de l'élevage au Moyen-âge, on distingue les animaux qui ne fournissent que des produits morts comme le porc (lard, viande...) des animaux qui fournissent aussi des produits vifs comme le mouton avec sa laine ou les poules avec leurs œufs. Cette distinction est importante... on mange surtout la viande des animaux fournissant des produits morts. Elle explique par exemple que l'on consomme assez peu de vaches car elles produisent des bœufs pour le labour. De la même manière le bœuf ne sera consommé qu'après des années de labeur... pardon de labour ! Pour ce qui est des produits vifs, on attend toujours que l'animal soit moins rentable pour le consommer. Si l'on trouve aussi beaucoup de pigeons, c'est plus pour leur fumier (la colombine) très riche que pour leur viande ou leurs œufs. | |
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